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Mille et une vies

by Sanzio

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1.
Ce soir je ne veux pas qu'on aime, Pour autant qu'on m'ait aimé un jour, Je sais j'vais faire d'la peine à ma mère, Merde, c'est bien là toute la question, J'ai mis les pieds dans l'plat, Pourquoi revenir en arrière ? La terre est ronde ouais j'vais faire un tour, 4 Sur mes problèmes plus tard on s'épanchera, En fait...non, laisse tomber j'ai déjà démarré en retard Première escale Edimbourg, Une Guiness pression pour la migraine, Tu sais combien j'déteste les bains d'foule, 8 La main sur le volant j'accélère vers l'ouest À part la mer c'est pas trop l'sun sex de Serge Gainsbourg, Traverser l'Atlantique en direction des States Le mal de mer, en pleine tempête je gerbe un coup, 12 Heureusement pas d'ouragan, 30 heures de route, Puis enfin la terre ferme j'pousse un gros ouf de soulagement, New York, truc de fou, une merveille un foutoir Pas possible où tout l'monde voudrait tout avoir et tout maintenant, 16 Dans quelle merde j'me suis encore fourré, Quelle galère j'voulais encore trouvée, Bref j'jette un coup d'œil puis j'me taille, À quel rêve puis-je prétendre moi ? Tout au plus pêcher, vendre des anchois, 20 Comme mes ancêtres l'ont fait dans l'entre-deux-guerre, Allez, j'me remets en selle, parti pour un nouveau western, Tel un loup j'm'exerce à rester discret, la route est longue, Pas d'douche à l'horizon des croûtes sous les ongles, 24 En plein désert il commence à s'faire soif, Joly Jumper un peu d'nerf j'aperçois Las Vegas, J'dis goodbye à Sitting Bull et sa tribu, C'était roots la nuit dans un tipi, Cool mais la vie d'luxe m'appelle 28 Cigares et tapis rouge, La tête entre les fesses et les bzezs de Marylou, Parfait, mais ouais j'paye en espèces patience, 20 balles en poche, aye m'en faudrait quasi l'double, 32 M'en faudrait même 60, Ok, écoute ma p'tite poule On s'voit au Bellagio dans deux carrés d'as, j'mise tout Puis j'trace sans m'acquitter d'mes dettes Cette p'tite pouf m'a cru ? Crik crik paw ! j'ai son mac à mes trousses, 36 Il m'a visé l'cul, j'avais pas pigé l'truc, voilà la tune, J'pars en courant lâchant deux trois billets d'plus, Oui vu qu'cette pute savait y faire, Ici si tu payes pas l'pourboire, on peut t'chier dessus, 40 Dans c'pays t'es vite heureux puis vite déçu, Oui hélas trop d'gens s'imaginent des trucs, Sur l'Amérique ou bien sur l'Australie, La richesse cache trop souvent une misère noire pote, 44 Il est plus que temps qu'j'me sépare dans mon pur-sang, Moi c'est pas Lucky Luke c'est Phileas Fogg, Un vacher sans sa monture, Avec la dégaine d'un misérable, Même les clodos s'disent « Comment peut-on s'habiller d'la sorte ? » 48 Donc passage obligé chez Armani et Lacoste, Séance de rasage, mach 3 turbo puis crème Nivea, La classe ! Là oui j'ai la cote, Il est l'heure de dire bye-bye aux États-Unis, à Schwarzy et Madoff, 52 Vite il m'faut un 4x4 équipé, matos certifié, J'me rends pas au pays des droits de l'homme, Gun niché dans la boite à gants d'la Range Rov', Le must aurait été une Mustang' ou un V8 chez Aston, 56 Mais c'est pas l'idéal au Mexique, Si tu t'appelles Martine ou Ashton, Là c'est plutôt Maricruz ou Ramon, Vaut mieux la jouer discret, ne pas s'rater, On ne badine pas avec la poudre à Santa Fe, 60 Les jours passent avant d'trouver un narco-trafiquant, J'arrive au rendez-vous la joue toute balafrée, Nom d'code Sanzio l'artisan, fils de mafieux calabrese O-pérant à la belge, mais pas trop pratiquant, 64 Ça lui a pas plu, le gringo dégaine son arme, J'fais une croix sur le deal remonte en voiture, Échanges de coup d'feux, ça fuse de partout, J'fonce dans l'tas, multiples fractures, paix à son âme, 68 Comme d'hab' j'ai trop ouvert ma gueule, Qui m'a mis dans cette misère moi seul ! Le Mexique n'est pas ma terre d'accueil ! Putain quel casse-tête ! J'étais parti en quête de sens me voilà traqué par un cartel, 72 Frénétique, poursuivi par quatre Fandjo, Rallye dans les dunes depuis Lima jusqu'à Santiago, Ça sent l'roussi j'ai plus dormi depuis Vegas, La fatigue me martèle, la chaleur m'asphyxie me harcèle, 76 C'est fini, le réservoir est à sec, J'ai semé mes adversaires mais j'suis tout seul, À l'autre bout d'la planète, j'ai rejoint la Terre de feu, Me suis brûlé les ailes c'est c'que j'savais faire de mieux... 80..............
2.
2013 frère c'est reparti, j'ouvre une bière avec le regard vide, Recherchant le sens de ma vie, un peu perdu un peu terne, Un peu triste un peu déçu, Un peu fermé un peu rêveur un peu artiste, 4 J'ai toujours pris les choses avec ironie, Plutôt que pédant j'préfère passer pour un trisomique, J'aime pas les étiquettes, alors l'image de l'italian lover S'est changé en gros bâtard misogyne, 8 Ce ne sont pas des excuses à mes ex, Qui avaient demandé l'exclu à mon sexe, c'était exclu, Pourtant j'voulais pas ressembler à mon père, Trop tard, mon exutoire, baiser, écrire des textes crus, 12 Et j'me déteste un plus chaque jour, parle pour ne rien dire, Me soigner j'fais rien pour, M'enfonce dans ma connerie, ne réponds de rien, Ignore la sonnerie quand on m'propose d'aller faire un tour, 16 Déjà petit l'école me saoulait, J'y allais en marchant les autres couraient, Ceux qui suivaient mon rythme coulaient car douce était ma méthode d'étu-de Que des 20/20 pas un seul classeur ouvert, 20 J'ai donc tracé ma route sans mes camarades, Seul à la barre, m'inventant mon propre avatar, Ça m'joue des tours aujourd'hui quand il s'agit d'avancer Car ça d'stagner dans sa carapace ! 24 REF Juste retour des choses, La vie est dure parait-il, elle dure peu ça défile, À chaque effet sa cause, Nos yeux reflètent peu la vérité car elle brûle la rétine...
3.
Je suis un gratte-papier, une raclure sale, mal sapée, vulgaire, nul pour la plupart, Je suis juste un cul-terreux, un attardé parmi les affamés ulcéreux, je ne suis qu'un mulâtre, Je me paye le luxe de faire partie de vos cercles, à ma terre arraché il y a plusieurs siècles, Je lutte dans l'adversité, évitant les culs-de-sac et les ruses, on m'accepte par peur que je ne crée des émules, 8 Je suis le bon soldat, venu au monde sans passeport, vite rattrapé par le sort et la violence comme Thorgal, De bonne volonté, l'innocence en guise de port d'arme, mais la vengeance ne s'incline pas devant la bonté, Depuis ma naissance, trompé par les apparences, escobarderie, sourires en code-barres revendus Par des escrocs en costar dès la garderie, mensonges effrontés, décor artificiel en prêt-à-monter, 16 J'ai même rêvé d'être votre pire cauchemar, mais je ne suis qu'un réfractaire pacifiste armé d'un stylographe, En mal de gratitude, malgré tant d'acharnement, douleur estompée par le vice et par le temps, J'écris par lassitude, machinalement je suis un psychopathe dans l'attitude, légalement je suis un mythomane, Se taxant d'artiste sans statut, un auteur factice usant d'la plume, un Iroquois, 24 Un morceau d'papier-toilette en guise de papyrus, à sans cesse apposer ces même trois lettres aux abribus, Un pseudo mouvement d'foule, dont les branches graphique et chorégraphiée fascinent et prospèrent Assez vite, c'en est trop, promues par les gardiens exclusifs de la culture, Gorgés de louanges, pour rester schématique et sans trop détailler, Je suis une pustule, moquée sur les bancs d'l'école, me propageant à ceux que la misère n'a pas épargné, 32 Je suis le parent pauvre, le père de l'art en prose, j'ai misé sur un fils duquel je n'attends pas grand-chose, Je vois s'éloigner mes enfants, lentement, attirés par l'appât du gain et l'appétit pour l'argent, Misant tout sur le paraitre et à vrai dire... si j'avais été un rien plus indulgent moi aussi j'aurais fait pareil, Peut-être, je suis la défaite incarnée, n'en déplaise à mes amis américains pour qui le monde n'est qu'un damier, 40 Fardé de noir et blanc, un engagement enragé où seul le meilleur gagne, y'a les p'tits, y'a les grands, Vision dualiste contre l'humanisme, si tu choisis mal ton camp ça devient à vivre, astreignant, Je suis une peau d'âne, un anonyme local, sacrifié sur l'autel d'un barbarisme sauvage, Héros de la résistance, sujet à bien trop de réticences, j'ai fait de l'écriture ma pénitence. 48
4.
J’suis acteur de ma propre perte, cynique et provocateur, Tu pourrais m’traiter de pauvre merde J’m’en cognerais là j’étouffe il me faut de l’air, J’ai chaud, j’aimerais transformer c’trottoir en bord de mer, 4 Coincé entre les bouchons et les bouchés, Les bouffons restent bouche bée devant des Porsche Rêvent de rouler d’dans ces couillons, les insoumis sont durs à trouver Comme une promesse tenue, un code secret, 8 Qu’est-ce qui nous reste de vrai dans c’monde ? On prétend aller dans l’bon sens quand on fait preuve d’humanisme Quelle prétention ! Qui a tort ? Dur à dire… C’est plus facile de prendre des sanctions depuis sa forteresse, 12 Ou de vivre à travers la toile, l’Etat délègue et la plèbe avale, Nos intérêts coïncident il me semble mais quand on crie à Wall Street qu’on ne cèdera pas, Les forces de l’ordre nous reprochent de l’faire. 16
5.
Vous m’parlez d’respect, j’vous parle de convictions J’vous parle de mes… rêves, vous d’vos ambitions, Vous m’parlez d’espèces quand j’parle de condition, De fair…-play, vos faciès en disent long, 4 J’parle avec rage et haine ! Quel amour ? Quelle paix ? Moi j’vous parlais d’guerre, à croire qu’vous faites tous exprès, Vous m’parlez d’frères de sang de chair de chance de… J’déteste les pertes de temps pour être clair, 8 J’vous parle de vendre, vous m’parlez d’investir, J’vous parle de cran, pas d’jouer les imbéciles, Vous m’parlez d’risques, j’vous parle de couilles à table, Vous m’parlez d’bif alors qu’on a tous la dalle, 12 J’vous parlais bien d’équipe, de team unie face à l’industrie Quand vous… vous m’parliez d’un crew en synthétique, J’parle de pain béni, vous de lendemains pénibles, J’crois qu’on n’est pas fait pour l’mariage, 16 Bien, j’parle de faire des choix, Et si vous m’parlez d’Dieu, j’parle de mettre les voiles, Vous m’parlez d’esquive, mais laissez-moi, merci J’suis à la traine j’ai rendez-vous avec les étoiles… 20 J’parle de ressenti, sans pathos vibrant, De silence brisé par vos applaudissements, Vous m’parlez avec aplomb de s’accomplir, Fuir l’appauvrissement, Autant dire poliment vous n’avez rien compris, 4 J’parle de tristesse, de dispersion, d’une vie d’merde en toute discrétion, De tendances suicidaires, Vous vous m’parlez d’ivresse, de vitesse, de digression, De fitness devant vos frigidaires, bref, 8 C’est mes critères face à vos libertés, Ma liberté face à vos interdits, Mon engagement face à vos interims Mes invectives face à vos Saint-Esprit, Mon exil face à vos services militaires, Bien, j’parle de faire des choix, Et si vous m’parlez d’Dieu, j’parle de mettre les voiles, Vous m’parlez d’esquive, mais laissez-moi, merci J’suis à la traine j’ai rendez-vous avec les étoiles… 20
6.
Nos vies s’croisent, des centres villes jusqu’aux p’tites places perdues, Loin des industries couleur pistache, verdure grise pâle, on s’exclut on change vite, On prend le rythme au vol, on freestyle, 4 On mange le disque, sans rechigner, faire du cinéma ne figure pas dans c’registre Et si on grimace, que nos traits nous trahissent, c’est par véracité les autres sont factices, Ou criards, augmente le beat, 8 Je sens qu’je vis, quand on partage du bon temps sans qu’ça s’envenime, Je ne retourne pas ma veste quand j’entends venir le vent d’ouest, Fidèle à mon clan à mon entreprise, 12 On file droit même si on vise large, nos visages en disent long sur nos disgrâces, On tente le pire quand le pire nous tente, Nos vices croissent au fil du temps… nos prises lâchent, 16 Et les amis ont pris la mauvaise habitude d’éviter les sujets qui fâchent, Par manque de tripes ou par crispation, n’ont plus la trempe de m’dire quand je divague Absence de feedback, 20 Rétroacti-on, il n’est jamais trop tard si on y croit, pulsation vitale, Tranche de vie, rancœurs et passions véritables, En deux lignes, on s’croise le rap comme héritage !
7.
Maman quand est-ce qu’on s’en sort ? Depuis l’temps qu’on en paarle pas, Qu’on contemple le passé le regard froid, Qu’on échange nos pensées uniquement À travers nos soupirs attablés autour d’un plat d’pâtes, 4 Les souvenirs n’adoucissent pas les absences, Ils ne remplacent ni les manques ni les calmants, Ils sont juste bons à figer nos sourires éclatants Sur du papier glacé, 8 À tenter de rayer les mauvais coups d’crayon, D’accentuer les bons moments de ceux qui ne se laissent presque jamais capté, ouais Vivre heureux c’est un apprentissage, la route est longue, En grandissant c’est rare quand les doutes répondent, 12 J’ai préféré ma feuille comme confidente, J’alternais les cris et les longs silences, T’as dû tendre l’oreille (à ma porte) pour essayer d’comprendre, Mon mal-être dans mes correspondances, 16 Et quand est-ce qu’on s’en sortira ? Depuis l’temps qu’on s’écarte du sujet, Qu’on pinaille budget Pour ne pas retrouver le frigo vide À faire attendre le bonheur c’est quelqu’un d’autre qui en profitera Si possible 20 J’aimerais de n’pas reproduire les schémas familiaux, Où les non-dits chantent en cœur sous le chapiteau, Pendant qu’on reste muets, immobiles, D’autres se sautent au visage et s’comportent comme des animaux, 24 Pourtant à force de s’taire, on risque de s’faire aussi mal Mêmes stigmates, même diagnostic, Séance de rattrapage à l’hôpital inerte Puis remords inaudibles derrière le corbillard, 28 Nos vies ressemblent aux films d’entre-deux-guerres, On s’est trompé d’époque, peut-être, Loin des standards de réussite, bizness audimat, Souvent j’te l’dis mal mais maman je t’aime… 32 Le silence est un fardeau, Ce soir c’est la fête au village On s’abrège au pinard, De ses pas la foule écrase le reflet d’nos visages sur les flaques d’eau Exacerbe nos grimaces…
8.
J’écris tard quand la nuit tombe, paysage couleur gris sombre, Le vitrage de ma chambre a transformé mon p’tit monde en miroir, reflétant mon visage, 2 La grisaille d’un minois en fin d’crise d’adolescence, Plus d’parents, une page blanche en guise d’arborescence 4 C’est bizarre, la nuit noire me glace le sang, L’impression d’être en retard même quand j’pars devant, 6 C’est l’bilan 25 ans quelques taches de sang Laissées sur ma feuille en réécoutant « regarde comment » 8 Regard sombre et repas froid, Pas d’appétit, une chaise vide, une mère seule à table, 10 Se lamentant, j’entendais pas ces larmes, J’croyais avoir passé l’âge des drames et des joies d’enfants, 12 J’étais tout mais pas mature, Pourtant dans ma tête j’avais l’armature d’un mec de 40 ans, 14 Pas mythomane mais bon dramaturge, J’me prenais pour un dur, un as… ouais un as d’la fugue ! 16 Spécialiste de la fuite en avant, Tu m’invitais à Maastricht, j’y allais en nageant, sûr ! 18 En décalage avec mon époque, J’ai toujours rêvé de vivre au temps des Doors ou des Beegies, 20 Des soirées rock, des ambiances disco, Des block parties à New york, le sun de San Francisco, 22 Moi ma vie c’est la Belgique et ses briques tristes, Emissions télévisées d’mis’ et ses bitches 24 En vitrine, shit et bibine comme divertissement, C’est d’une banalité crasse quelle inexistence, 26 On traine en bande pour se sentir moins seul, On parle en franc pour s’enrichir un peu 28 Dans nos dires mais les actes manquent, La banque nous réclame nos crédits nous on aimerait juste avoir carte blanche, 30 J’rêve un peu quand j’en sors une dans la caisse d’un pote, Étalé sur un skeud avec l’air d’un tox, 32 Les narines endormies on dit que de la merde Mais on s’la pète bien fort, le jour se lève qu’importe… 34 J’suis qu’un jeune dans une caisse 5 portes, A refaire le même rêve, le rêve d’un gosse… 36
9.
L’ambiance est froide, avant qu’j’arrive on dansait pas, Pourquoi ça changerait ? A quoi bon faire le grand écart ? Nous sommes les poètes maudits, on voulait sortir du trou faire les gros titres, Avec nos chants d’espoir, 4 Comment c’est possible, on a surfé sur la bonne vague pourtant, La réussite devait nous attendre au tournant, Elle n’a pas rempli son contrat, Comme moi beaucoup d’mc’s comptaient déjà en pourcents, 8 Triste erreur, du coup on dit qu’on fait ça pour l’amour du truc Avec une vive aigreur, Très souvent tu dis qu’le biz t’écœure, mais t’aurais tout fait pour en faire partie T’as vite découvert qu’le rap brise les cœurs, 12 Comme n’importe quelle bitch, C’est les mêmes règles du jeu qu’en amour, alors fuck that shit, Et puisqu’on s’baise nous-mêmes, qu’on ramasse peu d’maille, je m’taille seul ma part de cake, Allez, jeune garce « Suck my .. » ! 16 On mérite un peu d’chatte, Mais rien donc trash sont les punchlines, Tire pas la tronche, nan ça changera que dalle, On s’détend, virée en ville dans un bar ivre ou week-end à Me-da, 20 Et on s’prend pour des artistes, Même sans l’statut, pour l’avoir c’était casse-couille, On s’en est battu, on a trouvé la formule pour pouvoir rentrer partout, Squatter les saloons et les carrés gratuits, 24 Tu parles d’un triste avantage, oui ça ruine juste notre image, De talents bruts avant-gardistes, Comment devenir riche quand ça vend pas… On s’dit tant pis la suite on l’inventera, 28 Non j’attends plus l’industrie, Pas d’chantage, J’pisse sur le marchandising, Ou comment dire adieu à tout espoir en 4 lignes, 32 J’pourrai t’raconter des conneries style J’fais ça pour les mêmes qu’hier mais y’en a trop qui s’tirent, De gré ou d’force, dire qu’il y a deux ans mon pote Jona était ici au premier rang, Aah… maudite vie, 36 C’morceau c’est pour lui et pour les autres que j’ai perdu d’vue, Ceux qui se sont construit tout seul, ouais, Parce que l’école ne nous éduque plus, Les médias ont pris l’relais, résultat ? Avarice paresse et luxure, 40 Dans c’contexte pas d’place pour les valeurs, 40 ans d’histoire mais le hip-hop n’est pas encore une vraie culture, Quelle aberration, pour beaucoup on reste des zulus sans drapeau, Sans patrie sans nation, 44 Sans nom d’famille à graver sur nos sépultures, Et dire qu’on avait fait l’plus dur, Victime de récupération par des vendus, Des mecs sans scrupules, on verra bien c’qui s’passera dans l’futur… 48 (4 mesures) ref Longtemps j’ai voulu croire que j’étais fait pour le succès, J’ai investi l’rap, sans savoir gérer un budget, À la fin du compte je n’y ai pas trop perdu, J’ai récupéré ma part, je ne suis pas trop déçu, Et pourtant, où est passé la récompense ? Souvent j’me dis bordèle quand est-ce qu’on mange ?! Le rap a cicatrisé mes blessures, à panser mes plaies, C’est sûr mais… Longtemps j’ai voulu croire que j’étais fait pour le succès, J’ai investi l’rap sans savoir gérer un budget, À la fin du compte je n’y ai pas trop perdu, J’ai récupéré ma part, je ne suis pas trop déçu, Et pourtant, où est passé la récompense ? Souvent j’me dis bordèle quand est-ce qu’on mange ?! Le rap a cicatrisé mes blessures, C’est sûr mais… il ne m’a jamais aidé à faire bombance… 64 (2 mesures) L’ambiance est froide, avant qu’j’arrive on dansait grave, Qu’est-ce qui a changé ? On est plus les bienvenus dans les sharts, Nous sommes les poètes maudits, fils d’une autre époque on s’est trompé d’hobby, La suite j’te la refais pas… decrescendo (Comment c’est possible, on a pas surfé sur la bonne vague, Tout l’temps, à courir derrière le …)

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Avec la conviction de ne pas laisser les amateurs de hip hop insensibles, Sanzio délivre sur Crab Boogie Records son deuxième album studio Mille et une vies. Succédant à son premier essai concluant Le client est Roi en 2011 et à l'original et remarquable Ligne 81 où il s'associe à Ypsos et à son frère et grand complice Furio, ce second exercice solo résulte d’un labeur pugnace et authentique du trafiquant. Le casting des invités est costaud : 9 beatmakers (Le Seize, Ypsos, Scoop, Zed Beatz, ManZu & King Brut, Sixo, John-Z et Nassim), 9 MC’s francophones (Seven, Tonino, Jean Jass, Ypsos, Furio, J.keuz, Fakir, El Martino, Lajakt) et le chanteur sénégalais Aziz Mahalali.

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credits

released February 20, 2014

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Titres 2-3-4-5-9 enregistré et mixé par Nassim pour Nass Prod
Titres 1-6-7 enregistré et mixé par Le Seize pour Cesarienne Rekordz
Titre 8 enregistré par Nassim et mixé par John-Z
Masterisé par Pieter De Wagter pour Equus
Artwork par Turtle
Photo par Gauthier Houba

Crab Boogie Records 2014
CRBO-006

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Crab Boogie Records Namur, Belgium

Urban Music Label & Party Promoters from Namur & Brussels (Belgium)

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